Forêt

Les forêts de Miribel

Plantation de 1600 arbres dans le Rocharay

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Jeudi 21 mars 2024, à l'occasion de la journée internationale des forêts, une cinquantaine de cèdres ont été plantés dans la forêt de Miribel, avec la participation d'une vingtaine d'élèves de l'école. Il s'agit du début symbolique de la plantation de 1600 arbres, cofinancés par le plan "1 arbre - 1 habitant", du Département de l'Isère.

La forêt de Miribel est en danger : à ce jour, près de 30% des résineux de la forêt sont déjà morts, principalement à cause de parasites, les scolytes, et du changement climatique. Pour y faire face, des coupes sanitaires sont régulièrement réalisées, suivies de plantations d'espèces plus adaptées au climat de demain.

Cette opération de 36 000€HT est financée par le département à hauteur de 29 000€HT et par la commune à hauteur de 7000€.


Les élus du département de l'Isère, dont Jean-Pierre BARBIER, son président, Céline DOLGOPYATOFF BURLET, vice-présidente à l'environnement et à la biodiversité, Cyrille MADINIER, vice-président à l'agriculture, la forêt et à la ruralité, les élus de Miribel et d'autres communes, les agents de l'ONF et des représentants d'associations sont venus en personne participer à la plantation.


Changement climatique : quel avenir pour la forêt ?

Depuis quelques temps, vous avez remarqué une surmortalité des arbres des forêts, principalement des résineux. On estime que 30% des résineux sont déjà touchés, et qu'une bonne partie du reste devrait suivre dans les 10 prochaines années.

Des coupes dites "sanitaires" importantes ont eu lieu ce printemps dans la Forêt du Rocharay et devraient se poursuivre à l'automne (cf. le dernier Miribel Infos). De nombreux arbres touchés par la sécheresse doivent être abattus pour des raisons de sécurité (chutes, incendie...). Outre les secteurs martelés, d'autres sapins et épicéas rougis par le sec et attaqués par les scolytes (petits coléoptères qui creusent des galeries sous l'écorce) sont condamnés à court ou moyen termes. D'autres arbres sont déjà complètement secs ou cassés. Refuges de petites bêtes, indispensables pour la biodiversité, les branches au sol, que l'on peut juger désordre, sont en se décomposant, une richesse et une nécessité. Les chemins en ornières pendant les travaux seront remis en état. On peut d'ailleurs le voir sur certains chemins où un coup de lame a permis de remettre à plat le sol. La commune a relancé l'ONF et les intervenants en insistant lourdement sur l'impératif de la remise en état.

Afin d'envisager le futur de notre forêt, d'autres arbres doivent être plantés : l'ONF s'oriente vers d'autres conifères et davantage de feuillus, plus résistants à la sécheresse et aux fortes chaleurs. L'ONF présentera bientôt un plan de plantation.

Ces coupes ne sont ni motivées par le gain, ni par le simple plaisir de couper. Plus vite nous agissons, plus vite nous pourrons replanter la forêt de demain.



La forêt du Rocharay appartenait aux Pères Chartreux. Les habitants exerçaient des droits d'usage pour leur chauffage et la réparation des bâtiments. L'occupation du massif par les Pères Chartreux commença au XIe siècle, et c'est la Révolution Française qui entraîna la confiscation de leurs biens par l'Etat.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les forges consommaient de grandes quantités de charbon de bois. Les moines Chartreux étaient maîtres des forges. C'est ainsi qu'ils faisaient fonctionner leurs fourneaux à Fourvoirie. L'ensemble du massif du Rocharay fut exploité pour produire du charbon de bois pour les forges. Les droits d'usage de la population sur ces forêts étaient assez limités, ces forêts ont donc été moins surexploitées que les forêts voisines.

Lors du procès verbal des édiles de Miribel (1725), la forêt était décrite comme une "fustaye de chênes avec des hêtres et des trembles". Cette forêt essentiellement feuillue à cette époque fut enraisinée durant le second aménagement (1862-1941) par le semis d'épicéas à la volée. Le sapin s'installa naturellement sous les épicéas au XXe siècle.

Le procès verbal de délimitation et de bornage fut clos le 17 octobre 1845. Ce document reprend la délimitation de la forêt des Chartreux et englobe l'actuelle forêt domaniale et communale. Le plan de délimitation du cantonnement du 26 octobre 1860 est relatif à la division de la forêt issue des Chartreux en forêt communale.

Avec les coupes actuelles, la forêt redeviendra, comme 200 ans plus tôt, davantage peuplée de feuillus. Le futur sera, sous un certain angle et avec de nouvelles espèces, un peu un retour au passé...



Une forêt en évolution 

Loin de reculer, les forêts grignotent peu à peu les prés. Voyez par vous même grâce à cette comparaison (début des années 1960 - 2018). (faites glisser le curseur).
 

ZOOM sur le Rocharay

La forêt du Rocharay a, sur le territoire de Miribel, une superficie de 300 hectares (ha). Sur cette carte interactive, sont représentés en bleu turquoise les parcelles communales (96ha), en jaunes les parcelles domaniales (110ha) (Etat), en rose les parcelles de la commune de Saint Aupre (18ha) et en orange les parcelles privées (73ha).
Les chemins qui possèdent un nom sont indiqués en rouge. Vous pouvez appliquer les différents filtres de la carte grâce au menu que la gauche.

Forêt communale : histoire et exploitation

La forêt du Rocharay appartenait aux Pères Chartreux. Les habitants exerçaient des droits d'usage pour leur chauffage et la réparation des bâtiments. L'occupation du massif par les Pères Chartreux commença au XIe siècle, et c'est la Révolution Française qui entraîna la confiscation de leurs biens par l'Etat.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les forges consommaient de grandes quantités de charbon de bois. Les moines Chartreux étaient maîtres des forges. C'est ainsi qu'ils faisaient fonctionner leurs fourneaux à Fourvoirie. L'ensemble du massif du Rocharay fut exploité pour produire du charbon de bois pour les forges. Les droits d'usage de la population sur ces forêts étaient assez limités, ces forêts ont donc été moins surexploitées que les forêts voisines.
Lors du procès verbal des édiles de Miribel (1725), la forêt était décrite comme une "fustaye de chênes avec des hêtres et des trembles". Cette forêt essentiellement feuillue à cette époque fut enraisinée durant le second aménagement (1862-1941) par le semis d'épicéas à la volée. Le sapin s'installa naturellement sous les épicéas au XXe siècle.
Le procès verbal de délimitation et de bornage, clos le 17 octobre 1845. Ce document reprend la délimitation de la forêt des Chartreux et englobe l'actuelle forêt domaniale et communale. Le plan de délimitation du cantonnement du 26 octobre 1860 est relatif à la division de la forêt issue des Chartreux en forêt communale.